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Linux a fait économiser 10 millions d'Euros à la ville de Munich

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P4nd1-P4nd4
Voilà pour contraster avec mon dernier post...

http://www.h-online.com/open/news/item/Linux-brings-over-EUR10-million-savings-for-Munich-1755802.html

Des millions en licenses économisé, du matériel ancien pouvant être
réutilisé, une hotline beaucoup moins sollicitées

Il serait intéressant de comparer leurs critères d'analyse avec eux de
la ville de Freiburg

La Vérité devrait logiquement se trouver entre les deux ;>))

10 réponses

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remy
Le 05/12/2012 07:59, JKB a écrit :
Le Wed, 5 Dec 2012 06:59:14 +0000 (UTC),
JKB écrivait :
Le 04 Dec 2012 23:05:42 GMT,
Emmanuel Florac écrivait :
Le Tue, 04 Dec 2012 18:46:08 +0000, JKB a écrit:

Ouaips. Encore que je vais te donner un scoop, chez les curés, ce n'est
pas brillant non plus actuellement



Les boîtes à bac de curés qui présentent les é lèves trop faibles en
"candidats libres", ça n'est pas vraiment nouveau (Oui, c'est le secret
des lycées privés huppés: si tu as moins que la moyenn e au bac blanc, tu
te présentes en candidat libre et pas au nom de ton bahut, qui p eut donc
se targuer de 97-99% de réussite au bac... tu parles d'une arnaq ue).



Il y a plus de vingt ans, j'étais dans un bahut privé qui s e targait
de 100% de réussite au bac en série C depuis très long temps. Ils
n'avaient pas besoin de cet artifice. Aujourd'hui, je peux te dire
que le niveau n'est plus là. Ma femme échange les copies du brevet
blanc entre un collège de ZEP et ce bahut et les moyennes sont t out
aussi lamentables dans le collège de ZEP que chez les 3e du bahu t
privé.



La seule différence encore entre les deux, c'est que dans le bahu t
privé, les couteaux sortent un peu moins vite dans les cours...

JKB




je me demande si pour une fois tu na pas mis le doigt sur la
réalité des choses

traduction le niveaux a donc d'un point de vue globale augmenter
zep et bahu priver kifkif

ensuite comme dab ,la sélection sur fait sur l’écart e t comme
cette écart n'est pas accessible a ceux qui ont quelque chose a dire
le niveaux de l’élite décroche tranquillement,ceux que qui ressemble un
peut ce que je dit

le système et tellement inégalitaire qu'il ne détecte plus ceux qui sont
pertinent pour un domaine donner

et pour le torture de cabochon je ne fait aucun // avec moi


remy




--
http://remyaumeunier.chez-alice.fr/
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talon
JKB wrote:
J'aime assez la notion du minimum de tri. J'ai peur que tu te fasses
encore des illusions. C'était vrai il y a dix ans. Maintenant, un
élève est avant tout un client et un n-ième du nombre d'élèves qu'il
faut garder contre vents et marées (pour que l'état ne décide pas de
fermer des classes parce que c'est lui qui commande pour l'immense
majorité des bahuts privés qui sont sous contrat d'association). Tu
serais je pense assez surpris du niveau atteint dans certaines
boîtes privées qui n'ont rien à envier aux pires des bahuts publics.



Mes collègues ont leurs enfants dans des collèges du 6° ou du 7°, et là
je te garantis qu'il faut montrer patte blanche pour avoir une place.


Quant aux "curés", il y a belle lurette qu'il n'y en a plus guère
même dans les collèges dits épiscopaux.



Oui, ça je sais, c'est pour ça que j'avais mis entre guillemets.


JKB




--

Michel TALON
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talon
JKB wrote:
Il y a plus de vingt ans, j'étais dans un bahut privé qui se targait
de 100% de réussite au bac en série C depuis très longtemps. Ils
n'avaient pas besoin de cet artifice. Aujourd'hui, je peux te dire
que le niveau n'est plus là. Ma femme échange les copies du brevet
blanc entre un collège de ZEP et ce bahut et les moyennes sont tout
aussi lamentables dans le collège de ZEP que chez les 3e du bahut
privé.

JKB




Mon cher, les moyennes sont lamentables partout. L'an dernier il s'est
ouvert un DEA de physique théorique à Polytechnique. Ils ont eu 5
candidats - tu as bien entendu, on n'a pas trouvé plus de 5 personnes
pour suivre ce genre de cours - et quels candidats! A l'examen final
de théorie quantique des champs il y a eu 4 zéros et un 5. Le vrai scoop
c'est que les 5 ont eu leur DEA grace à des notes de stage dopées. Il
faut bien faire vivre le DEA ... Le pire c'est que ces 5 gus vont se
pavaner dans le milieu avec un "Bac + 5" prestigieux de Polytechnique,
et probablement terminer avec un Doctorat. Il ne faut pas croire que
c'est un mal typiquement français, la femme de mon plus proche collègue
enseigne à Londres au King's college, c'est exactement pareil.

--

Michel TALON
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remy
Le 05/12/2012 10:13, Michel Talon a écrit :
JKB wrote:
J'aime assez la notion du minimum de tri. J'ai peur que tu te fasses
encore des illusions. C'était vrai il y a dix ans. Maintena nt, un
élève est avant tout un client et un n-ième du nombre d 'élèves qu'il
faut garder contre vents et marées (pour que l'état ne dé cide pas de
fermer des classes parce que c'est lui qui commande pour l'im mense
majorité des bahuts privés qui sont sous contrat d'associ ation). Tu
serais je pense assez surpris du niveau atteint dans certaine s
boîtes privées qui n'ont rien à envier aux pires des ba huts publics.



Mes collègues ont leurs enfants dans des collèges du 6° ou du 7° , et là
je te garantis qu'il faut montrer patte blanche pour avoir une place.




tu ne peut pas généraliser a partir de paris
déjà le simple fait de pouvoir trouver un logement et donc en toute
logique d'avoir accès aux collège ou lycee tu a déjà opérer une
sélection par le fric si en plus ils sont sélectif ,il ne faut pas
s'étonner que la production soit médiocre

je pense que nous seront d'accord sur le fait que les musse de la
création ou de la production scientifique
n'ont rien a foutre de l’épaisseur du portefeuille de papa ou mamamn


tien pour une fois jbk a étais pertinent

remy


--
http://remyaumeunier.chez-alice.fr/
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talon
remy wrote:



traduction le niveaux a donc d'un point de vue globale augmenter
zep et bahu priver kifkif




Je ne sais pas si tu dis bien ce que tu veux dire, la vérité c'est que
le niveau global est complètement effondré, les seuls qui s'en sortent
sont les enfants dont les parents assurent tout l'enseignement à la
maison. Niveau effondré, ça veut dire que les choses que j'ai faites en
math en 1°, on doit maintenant les enseigner en deuxième année de fac,
si bien que les collègues qui ont fait leurs études dans des pays où ça
marche encore (Russie, Italie) sont complètement horrifiés et dégoutés.

Pour les gens très riches il reste quelques établissements privés de
bonne qualité comme l'école alsacienne, qui valent surtout par le réseau
de relations qu'on peut y faire, et pour les très doués quelques
établissements d'élite qu'on préserve, Louis le Grand, Sainte Geneviève,
Henri 4. Hors de là on rentre en "terra incognita".

Si je prends l'exemple de ma banlieue en Essonne, je serais bien en
peine de choisir une école si j'avais des enfants en âge scolaire. Il y
a un lycée réputé a Orsay, Blaise Pascal, où vont tous les enfants des
profs d'Orsay, et qui a des résultats similaires aux meilleurs
établissements parisiens. Evidemment si on n'habite pas dans le
périmètre on peut toujours courir. Il y a aussi un bon lycée à Sceaux,
Lakanal, même punition, et un autre à Palaiseau Camille Claudel, idem.
Hors de là, si on n'habite pas exactement à Sceaux, dans la partie chic
de Palaiseau, ou à Orsay, on peut se brosser. Restent les écoles privées
pour le vulgum pecus. Près de chez moi, je ne vois que "Lycée du Sacré
Coeur" à La Ville du Bois, qui oscille entre 97% et 100% de réussite au
bac en S depuis plusieurs années. Je ne sais pas trop ce que signifie
rééllement ce chiffre, mais en tout cas, à voir le classement:
http://www.lexpress.fr/palmares/lycees/0/lycee-du-sacre-coeur-la-ville-du-bois_0910824B.html
je ne peux m'empêcher de remarquer que, avec les mêmes critères, tous
les meilleurs lycées de l'Essonne sont des lycées de curés, le lycée
Blaise Pascal d'Orsay n'arrive qu'en position 12, et en fait le
lycée public où mes enfants ont fait leurs études, arrive devant
(Léonard de Vinci) et pourtant je sais qu'il était d'une aimable
médiocrité, rien de brillant, mais pas de problème non plus, à des
années lumières de Louis le Grand. Si maintenant, sur la même page je
regarde le classement de l'académie de Versailles, même constat, tous
les établissements de tête sont privés, le lycée Hoche qui est pourtant
ultra réputé n'arrive qu'en dixième position.
Quand aux 20 meilleurs lycées de France, je pense qu'il n'y a que du
privé.

Quelles conclusions peut on tirer d'un tel désastre? A mon époque, les
lycées publics étaient les bons lycées, on virait régulièrement les
mauvais élèves et ça fonctionnait. Les lycées privés servaient à
accueillir les enfants médiocres, le plus souvent virés du public,
mais dont les parents pouvaient payer la "session de rattrapage".
La situation s'est complètement inversée.


--

Michel TALON
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Nicolas George
Michel Talon, dans le message <k9n6l7$1luo$,
a écrit :
Je ne sais pas si tu dis bien ce que tu veux dire, la vérité c'est que
le niveau global est complètement effondré, les seuls qui s'en sortent
sont les enfants dont les parents assurent tout l'enseignement à la
maison. Niveau effondré, ça veut dire que les choses que j'ai faites en
math en 1°, on doit maintenant les enseigner en deuxième année de fac,


<snip>

Pour ceux qui sont intéressés par la réalité plutôt que des délires
poujadistes, il faudrait signaler qu'à l'époque bénie dont parle Michel, il
y avait une infime partie de la population, issue des classes favorisées
_et_ scolairement douée, qui faisait des études supérieures en fac.

De nos jours, une grande partie de la population fait des études supérieures
(et d'un point de vue humain, c'est une très bonne chose, même si Michel va
encore prétendre que ça ne sert à rien pour l'économie), et ce sont les
moins bons qui les font à la fac, les meilleurs choisissant des filières
sélectives.

Il va de soit que ce phénomène implique une baisse du niveau observé à la
fac, sans pour autant indiquer une baisse global du niveau. On pourrait
espérer que ce raisonnement soit à la portée de quelqu'un qui bosse dans un
laboratoire de physique théorique, mais apparemment la vanité du « moa j'ai
fait des efforts et j'ai réussi, les jeunes de nos jours c'est que des
branleurs et l'éducation nationale les encourage » est plus forte.
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remy
Le 05/12/2012 11:11, Michel Talon a écrit :
remy wrote:



traduction le niveaux a donc d'un point de vue globale augmenter
zep et bahu priver kifkif




Je ne sais pas si tu dis bien ce que tu veux dire, la vérité c'est que
le niveau global est complètement effondré, les seuls qui s'en sort ent
sont les enfants dont les parents assurent tout l'enseignement à la
maison. Niveau effondré, ça veut dire que les choses que j'ai faite s en
math en 1°, on doit maintenant les enseigner en deuxième année de fac,
si bien que les collègues qui ont fait leurs études dans des pays o ù ça
marche encore (Russie, Italie) sont complètement horrifiés et dég outés.

Pour les gens très riches il reste quelques établissements privés de
bonne qualité comme l'école alsacienne, qui valent surtout par le r éseau
de relations qu'on peut y faire, et pour les très doués quelques
établissements d'élite qu'on préserve, Louis le Grand, Sainte Gen eviève,
Henri 4. Hors de là on rentre en "terra incognita".

Si je prends l'exemple de ma banlieue en Essonne, je serais bien en
peine de choisir une école si j'avais des enfants en âge scolaire. Il y
a un lycée réputé a Orsay, Blaise Pascal, où vont tous les enf ants des
profs d'Orsay, et qui a des résultats similaires aux meilleurs
établissements parisiens. Evidemment si on n'habite pas dans le
périmètre on peut toujours courir. Il y a aussi un bon lycée à Sceaux,
Lakanal, même punition, et un autre à Palaiseau Camille Claudel, id em.
Hors de là, si on n'habite pas exactement à Sceaux, dans la partie chic
de Palaiseau, ou à Orsay, on peut se brosser. Restent les écoles pr ivées
pour le vulgum pecus. Près de chez moi, je ne vois que "Lycée du Sa cré
Coeur" à La Ville du Bois, qui oscille entre 97% et 100% de réussit e au
bac en S depuis plusieurs années. Je ne sais pas trop ce que signifie
rééllement ce chiffre, mais en tout cas, à voir le classement:
http://www.lexpress.fr/palmares/lycees/0/lycee-du-sacre-coeur-la-ville- du-bois_0910824B.html
je ne peux m'empêcher de remarquer que, avec les mêmes critères, tous
les meilleurs lycées de l'Essonne sont des lycées de curés, le ly cée
Blaise Pascal d'Orsay n'arrive qu'en position 12, et en fait le
lycée public où mes enfants ont fait leurs études, arrive devant
(Léonard de Vinci) et pourtant je sais qu'il était d'une aimable
médiocrité, rien de brillant, mais pas de problème non plus, à des
années lumières de Louis le Grand. Si maintenant, sur la même pag e je
regarde le classement de l'académie de Versailles, même constat, to us
les établissements de tête sont privés, le lycée Hoche qui est pourtant
ultra réputé n'arrive qu'en dixième position.
Quand aux 20 meilleurs lycées de France, je pense qu'il n'y a que du
privé.

Quelles conclusions peut on tirer d'un tel désastre? A mon époque, les
lycées publics étaient les bons lycées, on virait régulièreme nt les
mauvais élèves et ça fonctionnait. Les lycées privés servaien t à
accueillir les enfants médiocres, le plus souvent virés du public,
mais dont les parents pouvaient payer la "session de rattrapage".
La situation s'est complètement inversée.






le problème ses que je ne sais pas dire si s'est le niveaux globale
qui augmente ou si ses le niveaux des plus fort qui baisse



de mon cote de la france ont et aux alentour de 90 % et au 21 ime
rang national
http://www.france-examen.com/palmares-taux-reussite-examens-16108.html?&M OD=VIL&EXA=3&DPT3

ce que je voie s'est que la petit et censer avoir fait plus d'anglais
que la grande et que je me balade dans le programme de la grande qui et
en seconds donc pour un mec qui n'y a jamais mis le pied c'est pas normal

d'un autre cote je leur rabâche que je ne pourrais pas les aider
et donc quelle non pas le choix ,si elles ne veuillent pas regarder la
bouche ouvert le tirage du loto dans un clapier

en gros j'ai pas tros de pb

par contre en math je trouve que cela se résume a ne pas comprendre
mais a savoir ramener le contexte a une singerie, et en physique même
topo

il n'y a bien que l'svt qui et un machin assez bizzard qui ratisse
tellement large que la réponse la plupart du temps n'est même pas da ns
le cours

avec tout cela ses pas évident de se faire une idée

ha si il n'y a pratiquement plus histoire,une connerie sans non
qui fous en l'air tout le socle commun d'une société et l'on va le
payer cache

tien et dans la fouler une autre connerie ils ont viré les examens
nationaux a la fin du primaire ,donc maintenant il ne peuvent même plus
garantir une certaine egalité de savoir ,parce que pour info une
école et un système clôt ou la réglé générale s'est


« s'est pas grave ils peuvent rattraper l’année prochaine »

sauf que aux bout ben ses le bordelle et seule ceux qui "triche" sans sor te



remy



--
http://remyaumeunier.chez-alice.fr/
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remy
Le 05/12/2012 11:51, Nicolas George a écrit :
Michel Talon, dans le message <k9n6l7$1luo$,
a écrit :
Je ne sais pas si tu dis bien ce que tu veux dire, la vérité c'est que
le niveau global est complètement effondré, les seuls qui s'en sor tent
sont les enfants dont les parents assurent tout l'enseignement à la
maison. Niveau effondré, ça veut dire que les choses que j'ai fait es en
math en 1°, on doit maintenant les enseigner en deuxième année d e fac,


<snip>

Pour ceux qui sont intéressés par la réalité plutôt que des d élires
poujadistes, il faudrait signaler qu'à l'époque bénie dont parle Michel, il
y avait une infime partie de la population, issue des classes favorisé es
_et_ scolairement douée, qui faisait des études supérieures en fa c.

De nos jours, une grande partie de la population fait des études supé rieures
(et d'un point de vue humain, c'est une très bonne chose, même si M ichel va
encore prétendre que ça ne sert à rien pour l'économie), et ce sont les
moins bons qui les font à la fac, les meilleurs choisissant des filiè res
sélectives.




pas d'accord même a la fac il faut avoir papa mama qui qui paye les
cours collectifs priver pour ingurgite le programme de math en sat par
exemple juste pour passer la premier année en médecine par exemple
ont appelle cela l’école de la république

remy


--
http://remyaumeunier.chez-alice.fr/
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JKB
Le Wed, 5 Dec 2012 09:13:18 +0000 (UTC),
Michel Talon écrivait :
JKB wrote:
J'aime assez la notion du minimum de tri. J'ai peur que tu te fasses
encore des illusions. C'était vrai il y a dix ans. Maintenant, un
élève est avant tout un client et un n-ième du nombre d'élèves qu'il
faut garder contre vents et marées (pour que l'état ne décide pas de
fermer des classes parce que c'est lui qui commande pour l'immense
majorité des bahuts privés qui sont sous contrat d'association). Tu
serais je pense assez surpris du niveau atteint dans certaines
boîtes privées qui n'ont rien à envier aux pires des bahuts publics.



Mes collègues ont leurs enfants dans des collèges du 6° ou du 7°, et là
je te garantis qu'il faut montrer patte blanche pour avoir une place.



À Paris, certainement. En province, c'est un peu différent parce que
l'offre est différente.

JKB

--
Si votre demande me parvient sur carte perforée, je titiouaillerai très
volontiers une réponse...
=> http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr
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JKB
Le Wed, 5 Dec 2012 09:26:56 +0000 (UTC),
Michel Talon écrivait :
JKB wrote:
Il y a plus de vingt ans, j'étais dans un bahut privé qui se targait
de 100% de réussite au bac en série C depuis très longtemps. Ils
n'avaient pas besoin de cet artifice. Aujourd'hui, je peux te dire
que le niveau n'est plus là. Ma femme échange les copies du brevet
blanc entre un collège de ZEP et ce bahut et les moyennes sont tout
aussi lamentables dans le collège de ZEP que chez les 3e du bahut
privé.

JKB




Mon cher, les moyennes sont lamentables partout.



Et donc ?

L'an dernier il s'est
ouvert un DEA de physique théorique à Polytechnique. Ils ont eu 5
candidats - tu as bien entendu, on n'a pas trouvé plus de 5 personnes
pour suivre ce genre de cours - et quels candidats! A l'examen final
de théorie quantique des champs il y a eu 4 zéros et un 5. Le vrai scoop
c'est que les 5 ont eu leur DEA grace à des notes de stage dopées. Il
faut bien faire vivre le DEA ... Le pire c'est que ces 5 gus vont se
pavaner dans le milieu avec un "Bac + 5" prestigieux de Polytechnique,
et probablement terminer avec un Doctorat. Il ne faut pas croire que
c'est un mal typiquement français, la femme de mon plus proche collègue
enseigne à Londres au King's college, c'est exactement pareil.



Je ne te parle pas du supérieur. J'ai fichu le camp du supérieur il
y a dix ans à cause de cela. Pourtant, j'étais dans un établissement
a priori protégé de ces travers. Je te parle du collège et d'une matière
comme l'histoire-géo où il suffit d'apprendre un peu ses leçons pour
avoir une note correcte. Aujourd'hui, que ce soit dans le privé ou
dans le public, le résultat est le même, plus personne n'apprend ses
leçons et malgré des directions encore à poigne, ça ne change rien parce
que les élèves sont soutenus (entre autre) par les parents.

Mais si tu veux vraiment parler du supérieur, on peut en parler. Il
y a dix ans, je trouvais déjà inadmissible qu'on filait des
doctorats avec mention honorable et jury restreint à des types et
des typesses qui n'avaient ni bossé ni le niveau à tel point que
j'ai croisé un type qui a mis plus de dix ans pour avoir un doctorat
merdique en sciences dures... Je me suis même
fait remonter les bretelles dans une université de province
(sud-ouest) durant une délibération de jury de thèse parce que
trouvais en 2003 inadmissible de donner un diplôme de doctorat au
candidat qui venait de se présenter. Autant te dire qu'on ne m'a
plus jamais demandé de faire partie d'un jury dans cette université.
Et le type a _obtenu_ un poste de MCF appuyé par son directeur de thèse !
Dans les écoles d'ingé dans lesquelles j'officie encore un
peu, c'est exactement pareil. J'évalue à 30% le nombre des candidats
qui ont à la sortie un niveau supérieur au BTS d'il y a quinze ans.
Je parle des écoles du groupe A, je ne connais pas les autres, mais
je pense que le ratio doit être sensiblement le même.

Et c'est encore la même chose dans les revues à comité de lecture.
J'ai été reviewer durant plusieurs années pour IEEE SP et AP.
Je suppose que tu sais ce qu'il y a de boulot derrière ça lorsque tu
te prends un papier de vingt pages à relire en moins de six
semaines. Aujourd'hui, j'ai la paix. J'ai la paix parce que
lorsqu'un article était incompréhensible ou constellé d'erreurs, il
repartait avec la mention Q ou RQ sans considération du type qui
l'avait signé. Résultat des courses, certaines personnes trouvaient
que j'étais trop sévère contre des articles abscons. Et dire qu'on
s'étonne de voir publier des articles sans aucun sens.

Bref, c'est le bordel généralisé à tous les niveaux, du primaire au
supérieur et tout le monde est responsable, les élèves, les parents
d'élèves, les enseignants et leur hiérarchie. Et ce n'est pas demain
que cela va malheureusement changer.

JKB

--
Si votre demande me parvient sur carte perforée, je titiouaillerai très
volontiers une réponse...
=> http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr