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officiel, le nouveau (bof) 30D

263 réponses
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fred.bleu11
bonjour
le voila
http://www2.photim.com/info/Sommaire.php
perso ; déception !

10 réponses

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Francois Jouve
WEILL wrote:

Sur un plan technique maintenant, je suis un peu interloqué d'entendre
dire que plus c'est petit, plus c'est facile à fabriquer. Si pour
l'intégration et la gravure je veux bien me laisser convaincre, en
revanche pour ce qui est des micro-lentilles recouvrant chaque
photosite, je suis bien plus dubitatif (à ce degré de miniaturisation
s'entend)... As-tu quelques lumières de ce point de vue car, à priori,
il me semble plus facile d'extrapoler sur une surface plus grande pour
multiplier le nombre des lentilles que de densifier le nombre de
lentilles en les minaturisant sur une surface plus petite (ce qui
effectivement entrâne la nécessité d'une gravure plus fine et les coûts
associés)?


Vous avez visiblement une vision assez floue du sujet sur lequel
vous vous permettez des affirmation péremptoires.
Vous semblez croire qu'un capteur est formé d'une espèce de grille
de pixels sur lesquels on monte un à un une jolie lentille (Leitz).
Ce qu'on appelle "micro-lentille" est en fait une couche supplémentaire,
ayant une structure périodique, permettant de focaliser un peu mieux la
lumière incidente sur chaque site. Cette couche permet en pratique
d'augmenter la sensibilité du capteur. Elle se fabrique avec la même
technologie que le reste. Ce qui signifie que si l'on maîtrise la
technologie d'une certaine finesse de gravure (90 nm soit 0.09 µm
aujourd'hui, 65 nm dans le courant de l'année), le problème de
microlentilles ne se pose pas.

En revanche, le problème des défauts dans les wafer et des défauts de
gravure est toujours présent. Plus le nombre de chip est grand par
wafer, plus le taux de chip sans défaut sera grand.

J'ai toujours entendu dire que la miniaturisation avait un coût (parfois
élevé, comme quant on passe d'un type de gravure à une gravure plus fine
en matière de processeurs). Et dans le cas qui nous occupe il n'est pas
besoin d'affiner la gravure puisque c'est seulement la surface qui
augmente.


"seulement" :)
Dans ces conditions on saurait faire des capteurs de 30cm de diamètre
puisque c'est la taille actuelle des cylindres de silicium.

--
F.J.

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béber


Plus bizarement mes contradicteurs semble toujours écarter l'existence
dans la formation du prix de vente de la notion de bénéfice, de
PROFITS... Que je sache, les constructeurs ne travaillent pas pour la
gloire. Or quand on dispose d'un monopole ou d'un quasi-monopole (SONY
par exemple) dans le cadre de très grands groupes (même en admettant
l'absence d'ententes illicites) on peut très bien pratiquer des prix
extrêmement élevés, sans rapport avec les coûts initiaux.



amusant de prendre SONY comme exemple; Un ami controleur de gestion chez
SONY justement m'a scotché en m'apprenant que les principaux profits chez
SONY proviennent de la branche Playstation. A mon grand étonnement, je lui
demande si les profits sont importants dans le branche photographie et
notamment dans la vente de capteurs....et là, il m'a fait une belle mou. Ce
n'est vraiment pas dans ce secteur que SONY réalise ses profits.

Aujourd'hui dans l'économie mondialisée et financiarisée à outrance les
taux de profit exigés par les actionnaires sont très élevés (ce qui est
reconnu par toutes les sources disponibles en matière de finance)... Ce
n'est pas spécifique aux produits électroniques, c'est une loi générale
à laquelle ils n'échappent pas. Que les groupes fianciers qui possèdent
les entreprises industrielles du secteur se regroupent pour abaisser les
coûts unitaires de recherche et développement est une réalité. Est-ce
par manque de fonds propres ou simplement pour maintenir les taux de
profit? Vaste débat.



Par manque de fonds propres.

Sur un plan technique maintenant, je suis un peu interloqué d'entendre
dire que plus c'est petit, plus c'est facile à fabriquer.


euuuh, j'ai dit cela, moi?

Si pour
l'intégration et la gravure je veux bien me laisser convaincre, en
revanche pour ce qui est des micro-lentilles recouvrant chaque
photosite, je suis bien plus dubitatif (à ce degré de miniaturisation
s'entend)... As-tu quelques lumières de ce point de vue car, à priori,
il me semble plus facile d'extrapoler sur une surface plus grande pour
multiplier le nombre des lentilles que de densifier le nombre de
lentilles en les minaturisant sur une surface plus petite (ce qui
effectivement entrâne la nécessité d'une gravure plus fine et les coûts
associés)?



Ce point est important. Le problème n'est pas d'augmenter la densité, le
problème, c'est la taille. 24*36mm de surface en microélectronique, c'est
ENORME. Donc en production, il y aura beaucoup de déchets.

En fabrication de puces, des statistiques de puces fonctionnelles sur un
même wafer sont calculées. Pour des puces de 0.5mm2, la probabilité peut
monter à 90/95 % après beaucoup de travail. Pour des puces de 24*36mm, je
doute fortement que le taux de puces fonctionnelles soit élevé. Ceci est du
au caractère non homogène du wafer de silicium. La dispersion est telle sur
ce genre de surface que le taux de déchet est finalement élevé.


J'ai toujours entendu dire que la miniaturisation avait un coût (parfois
élevé, comme quant on passe d'un type de gravure à une gravure plus fine
en matière de processeurs). Et dans le cas qui nous occupe il n'est pas
besoin d'affiner la gravure puisque c'est seulement la surface qui
augmente.



c'est bien là le problème. la surface, plus elle est grande et plus c'ets
difficile d'obtenir une puce fonctionnellle.

A mon avis, personne (sauf les dirigeants des groupes concernés) ne peut
réellement savoir le coût réel de ce genre de matériel.



même pas les controleurs de gestion?

Par contre, que ces groupes emploient, là comme ailleurs, des procédés
visant à maximaliser artificiellement leurs profits me semblent
incontestable...


euh....des exemples pour étaillés vos dires?

Prolonger la durée de vie d'une fabrication bien au
point dont le R&D est déjà amorti est par exemple plus juteux que de
lancer tout de suite une étape suivante (avec l'investissment qu'elle
suppose) même si la technologie nouvelle est au point techniquement (et
même au stade de la possibilité d'industrialisation). Ce dernier procédé
n'est utilisable que si la clientèle se satisfait du produit courant.



oui, je suis aussi de votre avis.

Au passage les dos IMACON pour Hasselblad disposent déjà de capteurs (23
million de pixels) d'une dimension supérieure au 35mm FF (mais de peu)
évidememment beaucoup plus chers mais dans quelle mesure ce prix n'est
pas aussi la conséquence d'une production très limitée en nombre, ces
capteurs n'étant utilisés actuellement qu'en moyen format, bien moins
répandus. Il est même question de FF en 4,5x6 pour la prochaine
génération...



on peut toujours le faire et passer outre le taux élevé de déchet si le
client est capable de payer. L'armée par exemple s'en fout du prix, elle
cherche la seule performance.

Je pense que pour le MF, c'est pareil. On cherche là la performance, mais à
quel prix? On en a parlé ici il y a peu, un MF aux alentours de 22000
euros....arf.

Je considère personnellement comme un peu naïf dans le contexte actuel
de considérer come acquis que seul des données techniques dictent le
comportement des entreprise du secteur électronique (et des autres)ou
sont à l'origine dess prix pratiqués.



Je suis tout à fait d'accord avec vous, mais les clients sont ils prêts à
débourser suffisamment pour obtenir une haute qualité ? J'en doute quand je
vois la piètre qualité dont se suffisent mes amis en photo.

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Francois M.
"Francois Jouve" a écrit dans
le message de news: 43ff0299$0$12611
technologie que le reste. Ce qui signifie que si l'on maîtrise la
technologie d'une certaine finesse de gravure (90 nm soit 0.09 µm
aujourd'hui, 65 nm dans le courant de l'année),


C'est déjà le cas pour le 65 nm,, depuis fin 2005. (au moins des test chips)

F.

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béber


Notre divergence porte sur l'acceptation ou non des capacités réduites
de votre appareil numérique (elles vous satisfont, moi ce genre de
limitation me semble inacceptable)... Ceci étant simplement une
différence de point de vue. Vous admettez ces limitations donc il n'y a
plus de divergences de fond de ce point de vue... Et à ce stade du
raisonnement nous avons si j'ose dire raison tous les deux (vous dans
votre appréciation qualitative *relative* , moi dans un jugement dans
l'absolu...).



vous n'êtes pas satisfait de la qualité du numérique. C'est votre droit et
je le comprend complètement. J'ai un numérique mais je continue à m'amuser
avec un F70 et un 50mm. Le bonheur en diapo et en NB même si beaucoup de
mes photos proviennent essentiellement d'un CP4500.

Mais la majorité de mes amis ne comprend pas pourquoi je continue à shooter
en argentique. Je suis le seul dans le groupe à justifier ce choix par la
qualité de mes NB. Peu importe pour eux, un simple clic leur permet
d'obtenir un NB.

Quid de la qualité? ils s'en foutent. Je ne compte plus les tirages dégueu,
pixelisés même sur des 10x15. Ce qu'ils veulent, c'est l'instantanéité de
l'image, le transfert facile, l'échange et les possibilités de retouche.
Comment le capteur se comporte avec les hautes et basses lumières? arf, ils
s'en foutent royalement.

Par contre là où nos points de vue divergent fortement c'est quand,
parce ces limitations ne vous gênent pas, vous ne les reconnaissez pas
D'EMBLEE.


peut être parceque le numérique avance à grands pas. Et peut être aussi
parcequ'on peut s'en accomoder avec la retouche?


Tout cela ne concourt pas à me faire voir l'état actuel des choses de
manière positive, alors que sur le principe le numérique est pour moi un
progrès certain dans son principe.



pourquoi? le prix de l'argentique chute, on peut s'équiper en labo si on
veut. Si on dispose d'un ordinateur et d'un numérique, on peut faire du
post traitement, de la retouche, du tirage.

Chacun peut choisir la qualité qu'il veut.

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Philippe LAGARDE

je pense au contraire que le
tirage numérique à domicile est suffisamment au point pour être
largmeent rentable et faire réaliser de substantielles économies (sous
réserve d'être suffisamment sélectif sur ce qu'on tire).


A 1 centime d'euros le tirage sur le web, va falloir s'accrocher quand
même...

Cordialement,

P.L.

Avatar
Philippe LAGARDE

Et un objo "macro" AF là je rigole carrément.


Tu rigoles, alors va voir les images de Sophie Thouvenin.
Elle bosse presque exclusivement au 105 macro AF :-)

prismes.free.fr

Cordialement,

Philippe LAGARDE

Avatar
JPW
"WEILL" a écrit dans le message de news:
43fef1db$0$20179$
moi je dirais sans hésiter qu'avec un coolscan V
j'obtiens plus de détails qu'avec mon d70
mais....
- faut pas un film trop pourri
- faut pas un objo moyen ou pire
- faut du temps...
et puis combien de détails en plus...
sur certaines vue c'est flagrant
mais pour moi ces vues sont rares


Il n'y a pas de "radicalisme" de ma part car vous venez de dire exactement
ce que je soutiens...


pas du tout,
relisez moi

Notre divergence porte sur l'acceptation ou non des capacités réduites de
votre appareil numérique (elles vous satisfont, moi ce genre de limitation
me semble inacceptable)...


c'est tout simplement que vous n'avez pas
une bonne apréciation de ces limitations
qui n'en sont pas pour la grande grande majorité
des utilisateurs de reflex....

Ceci étant simplement une différence de point de vue. Vous admettez ces
limitations donc il n'y a plus de divergences de fond de ce point de
vue...


nous avons pour le moins des désaccord sur 3 points :

1°) sur la notion que qualité des reflex numériques actuels
- vous dites que indiscutablement la qualité de l'argentique est
supérieure à un reflex 6 MP
- je dis que ça dépend : avec un bon film, un bon objectif un bon scan
oui,
mais pour les 3/4 minimum de la populatioon actuelle ce n'est pas le cas

2°) sur la supériorité du full frame
là nous sommes totalement en opposition

3°) sur l'avenir
là aussi nous somme également en grand désaccord.

Et à ce stade du
raisonnement nous avons si j'ose dire raison tous les deux (vous dans
votre appréciation qualitative *relative* , moi dans un jugement dans
l'absolu...)



on peut tout à fait dire ça


Par contre là où nos points de vue divergent fortement c'est quand, parce
ces limitations ne vous gênent pas, vous ne les reconnaissez pas D'EMBLEE.


parce que ces limitation n'ont pas les valeurs que vous leurs fixez
et sont largement contrebalancées par
d'autres avantages...

Ce ne serait que querelle vaine si votre position (non assortie AU DEPART
d'un avertissement du genre: oui c'est vrai ça capte moins de détails mais
pour la dimension à laquelle je tire ça m'est égal)


mais c'est ceque j'ai dit
je faisait un ou deux 50x75 par an précédement
je les ai fait également



faîtes dans le message auquel je réponds ici) que les possibilités sont
LES MEMES


les possibilités sont à mon humble avis
supéieures en numérique
car elle ne se limitent pas à la seule possibilité d'agrandissement

sincérement que les appareils numériques actuels au vu de leurs
performances objectives et de leur obsolescence rapide (puisque évolution
technologique rapide il y a, ce qui prouve bien que ces produits ne sont
pas jugés satisfaisants par touts ceux qui les achètent,


là vous dites n'importe quoi les utilisateurs sont en général très très
satisfaits de leurs achats
les utilisateurs ayant acheté un d100 en 2001/2002 peuvent tout à fait
continuer
de l'utiliser aujourd'hui et beaucoup le font

les utilisateurs avertis savent bien que la course aux pixels n'est pas
fondamentale



sinon quel
intérêt pour les fabricants?) ne sont pas une bonne affaire pour tout le
monde chez les amateurs (il faut avoir une production
quasi-professionnelles ou sans discrimination du point de vue des tirages
pour les amortir en temps voulu en termes de films et de tirages) quand on
calcule la dépense annuelle d'amortissement. Surtout pour ceux qui
disposent déjà d'un matéreil argentique de qualité.


j'ai fait mes calculs en 2002 en achetant mon d100 à 2700 roros
en économisant 50 films de 15 euros par an (kokachromme)
j'arrive à justifier ma dépense

tout le monde ne les fait pas les 50 films
et tout le monde n'utilise pas que du kodachromme

De plus, je ne pense pas (mais là dessus c'est une opinion difficile à
démontrer) que la tendance aux shoots indicriminés sous prétexte qu'ils ne
coûtent rien soit de nature à faire progresser quelqu'un.


moi je pense au contraire que le numérique est un excellent outil
pour progresser, mais pas à cause de la possibilité de shooter à l'infini
pour d'autres raisons, mais c'est un autre débat....

Je reconnais par contre volontier ne pas être en général d'accord avec la
façon dont l'évolution technologique (en argentique comme en numérique) a
été implémentée sur les appareils à partir des années 90.


c'est peut être ça notre différence fondamentale
je ne cherche pas à refaire le monde de la photo
j'ai ma conception et j'essaie de la mettre en pratique

Tout cela ne concourt pas à me faire voir l'état actuel des choses de
manière positive, alors que sur le principe le numérique est pour moi un
progrès certain dans son principe.


et moi je pense que tu y trouverais un plaisir certain
quelques défauts...
mais globalement que du bonheur..

cordialement...

jpw


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WEILL

amusant de prendre SONY comme exemple; Un ami controleur de gestion chez
SONY justement m'a scotché en m'apprenant que les principaux profits chez
SONY proviennent de la branche Playstation. A mon grand étonnement, je lui
demande si les profits sont importants dans le branche photographie et
notamment dans la vente de capteurs....et là, il m'a fait une belle mou. Ce
n'est vraiment pas dans ce secteur que SONY réalise ses profits.


Je pense qu'un contrôleur de gestion de Sony-France n'a nullement accès
aux résultats globaux du groupe. En admettant même qu'il y ait accès, ce
dont je doute, on se demande, si tant est que le secteur soit
déficitaire ou insuffisamment rentable EN REALITE pourquoi un tel groupe
le maintiendrait...

Par manque de fonds propres.


En avez-vous la preuve?

Ce point est important. Le problème n'est pas d'augmenter la densité, le
problème, c'est la taille. 24*36mm de surface en microélectronique, c'est
ENORME. Donc en production, il y aura beaucoup de déchets.


Voyez-vous une autre solution que d'augmenter la densité pour obtenir
une meilleure définition (identique ou supérieure à celle d'un film
argentique et compensant un plus fort coefficient d'agrandissement au
tirage) que d'augmenter la densité des photosites?

En fabrication de puces, des statistiques de puces fonctionnelles sur un
même wafer sont calculées. Pour des puces de 0.5mm2, la probabilité peut
monter à 90/95 % après beaucoup de travail. Pour des puces de 24*36mm, je
doute fortement que le taux de puces fonctionnelles soit élevé. Ceci est du
au caractère non homogène du wafer de silicium. La dispersion est telle sur
ce genre de surface que le taux de déchet est finalement élevé.


Je ne contesterai nullement ces affirmations. Mais dans de très nombreux
cas dans le passé, ce qui est impossible aujourd'hui s'est révélé
possible demain. Au final, la question pratique se résume à ceci:
doit-on accepter une baisse de qualité dans la défintion de l'image qui
se traduit par des limites de coefficient d'agrandissement plus basses
qu'en argentique lorsque la question des délais ne joue pas (cas général
pour un amateur), que les puces progressent à un tel rythme que
l'obsolescence d'un matériel qui est plus cher (il est bon de se le
rappeler) à l'achat que l'argentique et que cette dépense ne peut se
compenser suffisament rapidement en économie de coût de traitement
argentique qu'avec une utilisation intensive du matériel en question (ce
qui est loin d'être le cas général, même si des exceptions existent)?

Or, nonobstant les difficultés techniques dont vous faîtes état, on voit
apparaître dans une grande marque (Canon) un modèle FF (qui n'est pas
destiné à une diffusion massive mais pas non plus à une diffusion
confidentielle) qui est moins cher qu'un D2X Nikon en format APS et tous
les ans ou presque la nombre de pixels (quel que soit le format) progresse.

Au fond c'est un problème de limite de l'acceptable. Personnellement, je
considère que lorsqu'on obtiendra réellement la même définition qu'en
argentique on aura atteint un seuil. J'entends par là qu'on pourra, même
si les choses progressent encore, considérer qu'on a en numérique
l'équivalent de ce qui nous satisfaisait autrefois. Aussi pourra-t-on
alors garder le matériel plus longtemps sans avoir l'impression d'être
dépassé et (ou) frustré et qu'il se trouvera nombre de gens dont le
pouvoir d'achat ne permet pas l'acquisition au neuf des nouvelles
machines pour trouver ce seuil suffisant, préservant ainsi une partie de
la valeur intitale que nous utilisions tous pour passer d'un matériel
à l'autre.

c'est bien là le problème. la surface, plus elle est grande et plus c'ets
difficile d'obtenir une puce fonctionnellle.


Tenons ceci pour vrai, je ne le conteste pas en soi (mais on a vu
suffisamment de progrès par le passé pour considérer qu'une technologie
peut surgir qui règle le problème). Mais nous sommes alors replacé
devant le problème précédent quel est l'influence du doublement (voire
du triplement) du coût de la dite puce sur son prix de vente (et non son
coût de revient)? Autrement dit, si on modérait l'appétit de profit des
grands groupes est-ce que le prix de vente serait notablement plus élevé?

même pas les controleurs de gestion?


Les contrôleur de gestion en interne ont (sauf erreur) a entériner les
bilans... Le trucage des bilans est un sport auquel tous les grands
groupes se livrent généreusement (info donné par un mien ami qui fut
longtemps contrôleur du fisc sur les grandes entreprises) c'est toujours
remarquablement fait et difficile à prouver (faute de temps accordé au
vérificateur et de moyens). C'est même insurmontable avec les groupes
transnationaux dans la mesure ou il est facile de faire glisser tel ou
tel bénéfice et telle ou telle charge d'un côté et de l'autre des
frontières au gré du plus avantageux.

euh....des exemples pour étaillés vos dires?


Dans le domaine de l'informatique, il est clair que les changements de
sockets ou de normes ne sont pas toujours inspirés par des motifs
techniques valables en terme de gain de performance réellement utile. On
crée ainsi des incompatibilités qui permettent de faire vendre par
exemple des cartes mères neuves au lieu de pouvoir doter les anciennes
d'un processeur plus performant (ce qui ne serait sans doute pas
toujours impossible techniquement)... C'est aussi la valse des
"générations"... Prenons les cadences processeur (je sais d'autre
paramètres interviennent voir les déclaration d'AMD face aux allégations
d'Intel) mais enfin quand on passait d'un processeur de 400Mhz à un
processeur à 800 Mhz ou plus on doublait la cadence ou plus. Maitenant
on passe par des étapes moins importantes. Question, pas affirmation
péremptoire, est-ce que par hasard on en multiplierait pas les
génrations commercialisées dans le seul but d'attirer les gens qui ne
font pas la conversion en pourcentage d'augmentation? Au lieu par
exemple de ne sortir dans le public une nouvelle génération que
lorsqu'on double la puissance?

Dans le domaine du film argentique, autrefois, il était de notoriété
publique (on ne peut empêcher tout le monde de bavasser) que le dernier
film Kodak sorti était déjà au point des années auparavant mais comme il
fallait profiter au maximum de la version précédente on prolongeait la
commercialisation de cette dernière le plus possible.

On sait aussi (mon défunt père, Ingénieur centralien, était le chef du
service innnovation d'un des grands acteurs du bâtiment) que certain
produits voyaient leur brevet acheté non pas pour les produire mais pour
éviter qu'ils soient produits... Progrès disparaissant donc pour des
raisons commerciales.

Enfin il y a les fameuses ententes illicites pour maintenir les prix
entre les grands groupes... Les plus célèbres (et coutuliers du fait)
étant les pétroliers. Affaires qui font parfois (mais trop rarement) les
délices des tribunaux.

Prolonger la durée de vie d'une fabrication bien au
point dont le R&D est déjà amorti est par exemple plus juteux que de
lancer tout de suite une étape suivante (avec l'investissment qu'elle
suppose) même si la technologie nouvelle est au point techniquement (et
même au stade de la possibilité d'industrialisation). Ce dernier procédé
n'est utilisable que si la clientèle se satisfait du produit courant.


oui, je suis aussi de votre avis.


Donc il est assez logique de supposer que c'est le cas actuellement dans
le domaine des capteurs et là encore - mon point de référence étant
l'équivalence absolue avec l'argentique (et je pense que c'est un point
de vue parfaitement défendable au delà de ma petite personne, fondé
objectivement sur la notion de non recul sur la technologie antérieure).
Or, l'un des moyens de pression pour forcer la main de ceux qui en
quelque sorte "séquestre" cette technologie n'est-il pas de refuser
d'acheter une technologie déjà dépassée lorsque des éléments objectifs
ne vous y contraignent pas (je pense là aux Photojournalistes pour
lesquels la "numérisation" est une obligation)?

C'est personnellement ce que je préconnise. Ne pas acheter de numérique
si on n'en a pas un besoin réel (même si on en a envie).

on peut toujours le faire et passer outre le taux élevé de déchet si le
client est capable de payer. L'armée par exemple s'en fout du prix, elle
cherche la seule performance.


Il fut un temps ou mon atctivité professionnelle m'a amené à être
constamment au contact du milieu de la sécurité (au sens large, y
compris le monde du "confidentiel défense"). Il est clair que les
industriels impliqués dans ce genre d'activités ont une politique bien
définie, au delà de ce que vous mentionnez, et qui s'exprime en matière
de boutade (mais qui recouvre la réalité) sous la forme suivante: "quand
c'est peint en kaki ou en rouge pompier, c'est deux fois plus cher"...
Que voulez-vous, le contribuable est un client facile à tondre!...

Il n'empêche... J'avais eu l'occasion de tester des téléphones satellite
à usage militaire à l'époque - ils étaient hors de prix, puis, comme par
enchantement, ils sont apparus sur le marché civil avec la même
technologie pour beaucoup moins cher...

Souvenons-nous aussi du prix des première calculettes électroniques...
leurs premiers acheteurs ont largement payé la R&D du produit et
aujourd'hui des modèles bien plus perfectionnés et bien plus abordables
sont dans le grand public (c'est même obligatoire dans les collèges et
les lycées et permis au Bac...). La seule nuance était qu'en dehors de
quelques snobs seuls ceux qui en avaient l'utilité réelle payaient ce
genre de machines à leur début. J'ai un peu l'impression qu'en photo, on
assite à ce que les anglo-saxons appelleraient une "digital craze" et
que beaucoup de gens dépense énormément pour un engin dont ils n'ont pas
le strict besoin au lieu de sagement attendre des performances
meilleures et des prix plus acceptables.

Je pense que pour le MF, c'est pareil. On cherche là la performance, mais à
quel prix? On en a parlé ici il y a peu, un MF aux alentours de 22000
euros....arf.


Je suis d'accord, mais je crois surtout que cela répond à des besoins
professionnels réels... Et que cette technologie deviendra tôt ou tard
(et à mon avis dans pas si longtemps) courante et abordable et que le
taux de rejet deviendra (s'il ne l'est pas en fait déjà) plus
qu'acceptable.

Je suis tout à fait d'accord avec vous, mais les clients sont ils prêts à
débourser suffisamment pour obtenir une haute qualité ? J'en doute quand je
vois la piètre qualité dont se suffisent mes amis en photo.


Ce n'est pas nouveau (110, Kodak Disk, APS argentiques)... Ce qui me
paraît nouveau c'est que ce manque d'exigence touche des couches
(amateurs éclairés) qui n'y étaient pas sensibles par le passé et dans
des niveaux de prix bien plus importants.

Je vois mal un amateur de cette époque là accepter de payer plus cher
qu'un Nikon F2 (pour rester dans le ton d'époque) un "Polaroïd de luxe"
(à l'époque d'un prix bien inférieur au F2 et qui, malgré cela, a
d'aileurs été un gros échec commercial). Et ce qui me "défrise" (pardon
pour l'expression) c'est que cela atteint de telles proportions qu'une
marque comme Nikon abandonne l'argentique, une grande partie de ses
optiques manuelles à l'exception de son haut de gamme et pour les
marchés du tiers monde de son ultra bas de gamme.

Si on compare en terme de prix et non de gamme, on voit toutefois qu'un
F6 ne coûte "que" environ le prix d'un Fuji S3 numérique de gamme
inférieure, même si il n'est pas si mal dans son genre. Je me demande
quel plaisir on peut trouver quand au fond on n'a pas **besoin** d'un
numérique mais seulement **envie** à dépenser autant (la comparaison
serait toute aussi valable dans des gammes plsu basses en proportion) à
part le fait de ne pas paraître en retrait sur la technologie "de
pointe" (la technologie est toujours de pointe chez les marketeux) même
si elle est inférieure à l"ancienne sur le point essentiel: la qualité
de ce qu'on obtient (et ce même si elle apparaît comme suffisante aux
yeux de l'acheteur).

Dans la plupart des argumentaires qui s'opposent à mon raisonnement je
vois surtout des "fashion victims" tentant de rationnaliser à postériori
leur achat...

François P. WEILL


Avatar
K8lap
WEILL wrote:
Certes mais vous oubliez que le produit de base (silicium) est
pratiquement gratuit, que l'automatisation obligatoire de la
fabrication rend le coût de main d'oeuvre unitaire très peu
onéreux donc ça joue sur quelques centimes d'Euros en fabrication en
grande série.


humm...

à 4061 dollars le wafer de 200 mm, peut-on vraiment parler de gratuité?
(wafer gravé, mais non découpé, et non testé)
Ce coût est basé sur une production de 3000 wafers / mois en 200 mm, gravure
130 nm... 382 étapes de fabrication...
Investissement en capital 201.5 M$ + 86.3 M$ de batiment...

Canon débite 20 capteurs par wafer; Kodak n'en fait que 11 (en 6")

Ce qui fait un coût de revient 203.5 $ avant débitage au diamant, tests,
encapsulation, tests... puis distribution aux fabricants d'APN... Ne pas
oublier la fenêtre en verre qualité optique...
et quand on sait qu'on peut avoir des rendements de 10% (il faut alors
mettre 9 pièces à la poubelle pour une de bonne) les coûts explosent...

La production de capteur FF ne doit même pas assurer 100 wafers/mois (1/30
de cette petite production!)

Chiffres communiqués pour avoir des ordres de grandeurs.

MilaP

Avatar
WEILL

vous n'êtes pas satisfait de la qualité du numérique. C'est votre droit et
je le comprend complètement. J'ai un numérique mais je continue à m'amuser
avec un F70 et un 50mm. Le bonheur en diapo et en NB même si beaucoup de
mes photos proviennent essentiellement d'un CP4500.

Mais la majorité de mes amis ne comprend pas pourquoi je continue à shooter
en argentique. Je suis le seul dans le groupe à justifier ce choix par la
qualité de mes NB. Peu importe pour eux, un simple clic leur permet
d'obtenir un NB.

Quid de la qualité? ils s'en foutent. Je ne compte plus les tirages dégueu,
pixelisés même sur des 10x15. Ce qu'ils veulent, c'est l'instantanéité de
l'image, le transfert facile, l'échange et les possibilités de retouche.
Comment le capteur se comporte avec les hautes et basses lumières? arf, ils
s'en foutent royalement.


Je suis d'accord avec la description que vous faîtes à 100%... Ce n'est
pas nouveau et ça existait déjà en argentique. Ce qui me "fout sur le
cul" c'est de voir les niveaux de prix que ces même personnes consentent
à débourser pour ce "beau" résultat... Au comptoir de mon pote,
photographe de quartier, quand j'étais encore photojournaliste, combien
de fois la petite bande de pros et d'amateurs éclairés qui tenait salon
ne s'est-elle pas retenue d'éclater de rire devant le béotien de service
s'extasiant devant les "résultats" obtenu avec son 110 ou son Kodak
Disk! Mais que valait en terme de pouvoir d'achat un Kodak Disk face à
ce que représente l'achat d'un reflex numérique - même d'entrée de gamme?

peut être parceque le numérique avance à grands pas. Et peut être aussi
parcequ'on peut s'en accomoder avec la retouche?


Pour ma part cette avance rapide (ce qui a pour corrolaire une
obsolescence rapide) serait plutôt un argument contre le numérique
actuel pour un amateur qui donc ne rentabilise pas son achat, puisque
question valeur de revente pour profiter des avancées techniques de la
génération d'après c'est plutôt mochard... Même si c'est moins facile
(moins automatique) qu'avec un F6 on peut faire exactment la même photo
avec un F2 sur la même émulsion aujourd'hui... ce qui explique qu'on
puisse encore vendre un F2 dont la fin de production est bien loin de
nous... Je doute que ça soit le cas d'un numérique actuel au même âge
(en admettant qu'il soit encore fonctionnel, mais ce n'est pas propre au
numérique) puisque le numérique n'autorisera pas son propriétaire à
changer de capteur avec l'évolution.

pourquoi? le prix de l'argentique chute, on peut s'équiper en labo si on
veut. Si on dispose d'un ordinateur et d'un numérique, on peut faire du
post traitement, de la retouche, du tirage.


Sur le premier point c'est essentiellement les risques de disparition à
terme (ou de forte augmentation de prix) des films argentiques et de la
disparition déjà constatée aujourd'hui de nombre d'appareils argentiques
intéressants avec à la clef une impossibilité de réparer dans 10 ans qui
me préoccupent (dans le problème numérique v.s. argentique). Au delà
c'est le recours à outrance à des automatismes non débrayables
entièrement et cela a commencé avec l'AF (même sur les fisheyes!!!)...

Sur le second, pratiquant le tirage numérique, je ne me prive pas de la
retouche (qui se pratiquait déjà en argentique mais il fallait être un
"artiste) pour enlever telle ou telle merde. Reste que la matrice de mon
image (le film) contient beaucoup plus d'informations ce qui laisse la
possibilité d'exploiter une image par exemple à un coefficient
d'agrandissement que ne permet pas mon équipement de tirage numérique.
Comme certains le font en prise de vue numérique, j'ai acquis en la
matière ce que mon budget me permettait d'acquérir (et qui n'est pas au
top) mais suffisant pour les tirages que je réalisent en interne. Mais
cette limitation est contournable en sous traitance si besoin est et le
coût d'achat plus bas.

Je pense disposer ainsi du meilleur des deux mondes... Et ce pour une
somme globale très inférieure à ce que me coûterait un passage au
numérique qui, lui, ne le permettrait pas en l'état.

Chacun peut choisir la qualité qu'il veut.


Pourquoi toujours vouloir poser les problèmes de choix en terme de
"droit"? La question de la pertience d'un choix ne doit pas à mon avis
se poser ainsi (ce qui rendrait d'ailleurs tout débat futile, puisque
chez l'être humain le droit de faire des conneries est imprescriptible).
Il s'agit de discuter de la pertinence objective d'un choix dans un
contexte donné. Contexte que je définirais comme celui de "l'amateur
éclairé moyen" possédant déjà un matériel argentique sérieux et habitué
(ou tout au moins devrait-il l'être) aux qualités s'attachant à ce genre
de matériel. Pour moi un individu ayant un tel profil n'a que peu
d'intérêt objectif à se "numériser" actuellement. Il lui est bien sûr
toujours loisible de le faire par goût, mais je ne vois pas pourquoi il
éprouve le besoin de vouloir se justifier par des raisonnements tordus
et inexacts. Un type qui me dit "j'ai acheté ça parce que ça me plait,
que ça me suffit" je lui tire mon chapeau... Mais s'il me dit "c'est
aussi bien voire mieux que l'argentique", je réponds c'est inexact et ce
n'est pas sérieux.

François P. WEILL