En 2010, quelqu'un a ouvert une bug sur le bugzilla du W3C en ce qui
concerne le tag <video> du HTML5 :
"<video> element needs to support some form of DRM solution"
https://www.w3.org/Bugs/Public/show_bug.cgi?id=10902
Il s'est fait jeté comme un malpropre, la discussion est néanmoins
intéressante.
Toujours est-il que ce monsieur n'en est pas resté là, et est un de ceux
à l'origine de la fameuse proposition que certains appellent "HollyWeb"
: "Encrypted Media Extensions" (EME) qui a passé début mai le cap
symbolique de "First Public Working Draft".
Un billet "DRM at the W3C? Not such a Bad Idea"
http://john.foliot.ca/drm-at-the-w3c/
La débat en cours (surtout mai 2013) :
http://lists.w3.org/Archives/Public/public-restrictedmedia/
(le débat a lieu là, vu que qu'il y a eu des menaces de bannir les
nuisibles de la liste officielle qui est normalement
http://lists.w3.org/Archives/Public/public-html-media/
Il me semble bien qu'on avait trollé ici en long en large et en travers
sur ces histoires de DRM il y a près de 10 ans, et ça fait vraiment une
drôle d'impression de voir ça arriver aujourd'hui au W3C.
--
Outright sale of ownership rights, rental and subscription have all been
around for centuries. The fact that the marginal cost of distribution is
falling doesn't have huge relevance for the business models.
--Mark Watson
Le Thu, 23 May 2013 14:08:29 +0200, Toxico Nimbus a écrit:
Un truc me rassure: les gens les plus insensibles à la question que je connais commencent à être sérieusement irrités par les DRMs. Les DRMs sont juste intolérables, et ça va finir par se savoir.
Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage systématique des créateurs de "contenu culturel". Après, les DRMs découlent du droit d'un auteur à protéger lui-même son œuvre, qu'on retrouve dans pas mal de législations. Peut-être que si cette responsabilité était entièrement transférée aux administrations, on aurait une situation plus facile à vivre.
Malheureusement, entre Le fameux créateur de trolls Toxico Nimbus et d'autres créateurs, j'ai choisi:
Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. Victor Hugo.
Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs. Jean-Luc Godard.
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
Une fois que l'auteur est mort,il y a encore des personnes qui gagnent de l'argent sur ses œuvres?
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de tous).
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
Le 26/05/2013 22:42, pehache a écrit :
Le 24/05/13 20:24, Emmanuel Florac a écrit :
Le Thu, 23 May 2013 14:08:29 +0200, Toxico Nimbus a écrit:
Un truc me rassure: les gens les plus insensibles à la question que je
connais commencent à être sérieusement irrités par les DRMs. Les DRMs
sont juste intolérables, et ça va finir par se savoir.
Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage
systématique des créateurs de "contenu culturel". Après, les DRMs
découlent du droit d'un auteur à protéger lui-même son œuvre, qu'on
retrouve dans pas mal de législations. Peut-être que si cette
responsabilité était entièrement transférée aux administrations, on
aurait une situation plus facile à vivre.
Malheureusement, entre Le fameux créateur de trolls Toxico Nimbus et
d'autres créateurs, j'ai choisi:
Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il
appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les
intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de
l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce
serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre
préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.
Victor Hugo.
Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun
droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs.
Jean-Luc Godard.
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre
éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative
que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
Une fois que l'auteur est mort,il y a encore des personnes qui gagnent
de l'argent sur ses œuvres?
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas
facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de
copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de
tous).
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs
reste posée.
Le Thu, 23 May 2013 14:08:29 +0200, Toxico Nimbus a écrit:
Un truc me rassure: les gens les plus insensibles à la question que je connais commencent à être sérieusement irrités par les DRMs. Les DRMs sont juste intolérables, et ça va finir par se savoir.
Ce qui est intolérable, c'est qu'on trouve des justifications au pillage systématique des créateurs de "contenu culturel". Après, les DRMs découlent du droit d'un auteur à protéger lui-même son œuvre, qu'on retrouve dans pas mal de législations. Peut-être que si cette responsabilité était entièrement transférée aux administrations, on aurait une situation plus facile à vivre.
Malheureusement, entre Le fameux créateur de trolls Toxico Nimbus et d'autres créateurs, j'ai choisi:
Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. Victor Hugo.
Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs. Jean-Luc Godard.
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
Une fois que l'auteur est mort,il y a encore des personnes qui gagnent de l'argent sur ses œuvres?
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de tous).
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
Emmanuel Florac
Le Sun, 26 May 2013 10:43:33 +0200, sedenion a écrit:
Ah oui ça fait 25 ans quand même...
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans l'intervalle? Le dit Le Pen n'a pas passé la main il y a fort longtemps, et c'est à sa fifille...
-- Money is a barren Thing, and produces nothing, but by Compact, transfers that Profit, that was the Reward of one Man's Labour, into another Man's Pocket. John Locke
Le Sun, 26 May 2013 10:43:33 +0200, sedenion a écrit:
Ah oui ça fait 25 ans quand même...
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans
l'intervalle? Le dit Le Pen n'a pas passé la main il y a fort longtemps,
et c'est à sa fifille...
--
Money is a barren Thing, and produces nothing, but by Compact,
transfers that Profit, that was the Reward of one Man's Labour, into
another Man's Pocket.
John Locke
Le Sun, 26 May 2013 10:43:33 +0200, sedenion a écrit:
Ah oui ça fait 25 ans quand même...
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans l'intervalle? Le dit Le Pen n'a pas passé la main il y a fort longtemps, et c'est à sa fifille...
-- Money is a barren Thing, and produces nothing, but by Compact, transfers that Profit, that was the Reward of one Man's Labour, into another Man's Pocket. John Locke
Sedenion
Le 26/05/2013 22:56, Emmanuel Florac a écrit :
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans l'intervalle?
J'en sais rien, et vous, vous êtes allé vérifié ? FN ou pas, je peux vous dire par contre que le monde a drôlement changé depuis 25 ans.
-- Usenet, demain, j'arrête.
Le 26/05/2013 22:56, Emmanuel Florac a écrit :
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans
l'intervalle?
J'en sais rien, et vous, vous êtes allé vérifié ? FN ou pas, je peux
vous dire par contre que le monde a drôlement changé depuis 25 ans.
Ah, et tu crois qu'ils sont devenus gentils et raisonnables dans l'intervalle?
J'en sais rien, et vous, vous êtes allé vérifié ? FN ou pas, je peux vous dire par contre que le monde a drôlement changé depuis 25 ans.
-- Usenet, demain, j'arrête.
Emmanuel Florac
Le Sun, 26 May 2013 19:52:48 +0800, ST a écrit:
On 2013-05-26, Emmanuel Florac wrote:
Juste pour mémoire, ces gens n'ont JAMAIS eu le pouvoir ...
Et c'est heureux. Ils ont quand même eu une forte capacité de nuisance par moment.
Tu as des exemples précis ?
Comme ils n'ont jamais eu le pouvoir, je vois pas trop quelles nuisances ils ont pu apporter au niveau du pays.
Il faut voir la gueule d'Orange, Marignane ou Toulon, sous municipalité FN. Quand je pense qu'à Marignane il y a même un monument aux martyrs de l'OAS, on croit rêver.
-- I contend that we are both atheists. I just believe in one fewer god than you do. When you understand why you dismiss all the other possible gods, you will understand why I dismiss yours. Steven Roberts
Le Sun, 26 May 2013 19:52:48 +0800, ST a écrit:
On 2013-05-26, Emmanuel Florac <eflorac@imaginet.fr> wrote:
Juste pour mémoire, ces gens n'ont JAMAIS eu le pouvoir ...
Et c'est heureux. Ils ont quand même eu une forte capacité de nuisance
par moment.
Tu as des exemples précis ?
Comme ils n'ont jamais eu le pouvoir, je vois pas trop quelles nuisances
ils ont pu apporter au niveau du pays.
Il faut voir la gueule d'Orange, Marignane ou Toulon, sous municipalité
FN. Quand je pense qu'à Marignane il y a même un monument aux martyrs de
l'OAS, on croit rêver.
--
I contend that we are both atheists. I just believe in one fewer god
than you do. When you understand why you dismiss all the other
possible gods, you will understand why I dismiss yours.
Steven Roberts
Juste pour mémoire, ces gens n'ont JAMAIS eu le pouvoir ...
Et c'est heureux. Ils ont quand même eu une forte capacité de nuisance par moment.
Tu as des exemples précis ?
Comme ils n'ont jamais eu le pouvoir, je vois pas trop quelles nuisances ils ont pu apporter au niveau du pays.
Il faut voir la gueule d'Orange, Marignane ou Toulon, sous municipalité FN. Quand je pense qu'à Marignane il y a même un monument aux martyrs de l'OAS, on croit rêver.
-- I contend that we are both atheists. I just believe in one fewer god than you do. When you understand why you dismiss all the other possible gods, you will understand why I dismiss yours. Steven Roberts
Emmanuel Florac
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe et XXe.
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de tous).
Le droit d'auteur a été créé parce que des imprimeurs hollandais pressaient les livres des auteurs français, qui étaient ensuite vendus en France et ce sans que les auteurs n'en touchent rien.
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines copistes menacés de chômage.
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout bête, vraiment.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens l'utiliseraient. Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime (comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les volumes de vente seraient moindres, peut-être pas; mais si un business model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence d'industries devenues sans objet.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet. Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler (enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne me fais aucun souci.
-- Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs. Jean-Luc Godard.
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre
éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative
que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe
et XXe.
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas
facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de
copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de
tous).
Le droit d'auteur a été créé parce que des imprimeurs hollandais
pressaient les livres des auteurs français, qui étaient ensuite vendus en
France et ce sans que les auteurs n'en touchent rien.
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs
reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de
distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si
on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines
copistes menacés de chômage.
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les
gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour
se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et
simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout
bête, vraiment.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement
légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens
l'utiliseraient. Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime
(comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les
volumes de vente seraient moindres, peut-être pas; mais si un business
model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a
certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux
charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les
conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence
d'industries devenues sans objet.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est
parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de
communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet.
Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler
(enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits
d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne
me fais aucun souci.
--
Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun
droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs.
Jean-Luc Godard.
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe et XXe.
Le fait est ce droit d'auteur, fondé sur le fait que l'oeuvre n'est pas facilement copiable, vole en éclats aujourd'hui qu'il est possible de copier facilement et à l'infini (certains types d'oeuvres, à défaut de tous).
Le droit d'auteur a été créé parce que des imprimeurs hollandais pressaient les livres des auteurs français, qui étaient ensuite vendus en France et ce sans que les auteurs n'en touchent rien.
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines copistes menacés de chômage.
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout bête, vraiment.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens l'utiliseraient. Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime (comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les volumes de vente seraient moindres, peut-être pas; mais si un business model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence d'industries devenues sans objet.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet. Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler (enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne me fais aucun souci.
-- Le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun droit. Je n'ai aucun droit. Je n'ai que des devoirs. Jean-Luc Godard.
Emmanuel Florac
Le Sun, 26 May 2013 22:27:35 +0200, pehache a écrit:
Et pour les produire ?
Un PC suffit.
-- Jesus saves but only Buddha makes incremental backups.
Le Sun, 26 May 2013 22:27:35 +0200, pehache a écrit:
Et pour les produire ?
Un PC suffit.
--
Jesus saves but only Buddha makes incremental backups.
qui s'en sortent bien sont ceux qui sont bons ET/OU qui savent se "vendre"...
C'est valable dans tous les domaines.
pehache
Le 26/05/13 23:18, Emmanuel Florac a écrit :
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe et XXe.
Je ne vois pas bien pourquoi cela ne le serait plus au XXIè
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines copistes menacés de chômage.
Les moines copistes ont disparu, tout comme disparaissent petit à petit les circuits physiques de distribution de la musique, des films, des livres aussi sans doute...
Mais dans ce fil tout le monde fait comme si seule la distribution comptait et qu'en éliminant la distribution physique tout devient gratuit par enchantement. A ma connaissance il reste encore les auteurs, et les techniciens qui sont autour. Ils vivent de quoi ?
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout bête, vraiment.
Bah oui, avec ce raisonnement on peut aussi justifier le commerce des objets tombés du camion quand il est plus simple.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens l'utiliseraient.
Les DRM ont disparu depuis un moment sur la musique, et il est au moins aussi simple d'acheter de la musique que de la récupérer sur des sources illicites. Ca n'a pas tari pour autant les échanges illicites. Il n'y a qu'à voir dans ce fil, ce qui compte avant tout pour certains c'est que ce soit "gratuit", quitte à tordre la réalité pour le justifier.
Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime (comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les volumes de vente seraient moindres, peut-être pas;
Si on te prête un livre que tu trouves vraiment bien, il y a plus de chances que tu finisses par l'acheter que si on te file une copie parfaite que tu peux garder.
mais si un business model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence d'industries devenues sans objet.
Sauf que même dans le nouveau "business model", il y a toujours besoin des auteurs et des techniciens qui vont autour pour produire l'oeuvre (le ratio auteur/techniciens dépendant du domaine). Donc ton analogie trouve ses limites.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet. Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler (enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne me fais aucun souci.
Bien sûr il y en a toujours eu. C'est juste que le droit d'auteur avait permis d'améliorer la condition moyenne des auteurs. Le supprimer de but en blanc sera un retour en arrière.
Et au-delà des auteurs et du strict droit d'auteur, il faudra qu'on m'explique par exemple comment un film peut être tourné si derrière personne ne paie pour le voir.
Le 26/05/13 23:18, Emmanuel Florac a écrit :
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre
éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative
que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe
et XXe.
Je ne vois pas bien pourquoi cela ne le serait plus au XXIè
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs
reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de
distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si
on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines
copistes menacés de chômage.
Les moines copistes ont disparu, tout comme disparaissent petit à petit
les circuits physiques de distribution de la musique, des films, des
livres aussi sans doute...
Mais dans ce fil tout le monde fait comme si seule la distribution
comptait et qu'en éliminant la distribution physique tout devient
gratuit par enchantement. A ma connaissance il reste encore les auteurs,
et les techniciens qui sont autour. Ils vivent de quoi ?
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les
gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour
se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et
simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout
bête, vraiment.
Bah oui, avec ce raisonnement on peut aussi justifier le commerce des
objets tombés du camion quand il est plus simple.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement
légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens
l'utiliseraient.
Les DRM ont disparu depuis un moment sur la musique, et il est au moins
aussi simple d'acheter de la musique que de la récupérer sur des sources
illicites. Ca n'a pas tari pour autant les échanges illicites. Il n'y a
qu'à voir dans ce fil, ce qui compte avant tout pour certains c'est que
ce soit "gratuit", quitte à tordre la réalité pour le justifier.
Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime
(comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les
volumes de vente seraient moindres, peut-être pas;
Si on te prête un livre que tu trouves vraiment bien, il y a plus de
chances que tu finisses par l'acheter que si on te file une copie
parfaite que tu peux garder.
mais si un business
model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a
certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux
charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les
conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence
d'industries devenues sans objet.
Sauf que même dans le nouveau "business model", il y a toujours besoin
des auteurs et des techniciens qui vont autour pour produire l'oeuvre
(le ratio auteur/techniciens dépendant du domaine). Donc ton analogie
trouve ses limites.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est
parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de
communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet.
Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler
(enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits
d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne
me fais aucun souci.
Bien sûr il y en a toujours eu. C'est juste que le droit d'auteur avait
permis d'améliorer la condition moyenne des auteurs. Le supprimer de but
en blanc sera un retour en arrière.
Et au-delà des auteurs et du strict droit d'auteur, il faudra qu'on
m'explique par exemple comment un film peut être tourné si derrière
personne ne paie pour le voir.
Le Sun, 26 May 2013 22:42:37 +0200, pehache a écrit:
Le droit d'auteur a été instauré pour permettre aux auteurs de vivre éventuellement de leurs créations, en leur offrant une autre alternative que crever de faim toute leur vie ou devoir travailler sur commande.
En soi je ne vois pas très bien en quoi c'est négatif.
C'était particulièrement positif au XVIIIe siècle, et sans doute au XIXe et XXe.
Je ne vois pas bien pourquoi cela ne le serait plus au XXIè
Il n'en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs reste posée.
En effet. Mais maintenir de force un système pensé pour un mode de distribution profondément différent serait absurde. C'est un peu comme si on avait établi une taxe sur les imprimeurs pour rémunérer les moines copistes menacés de chômage.
Les moines copistes ont disparu, tout comme disparaissent petit à petit les circuits physiques de distribution de la musique, des films, des livres aussi sans doute...
Mais dans ce fil tout le monde fait comme si seule la distribution comptait et qu'en éliminant la distribution physique tout devient gratuit par enchantement. A ma connaissance il reste encore les auteurs, et les techniciens qui sont autour. Ils vivent de quoi ?
Dans le cas présent, il a été prouvé (par iTunes, par NetFlix) que les gens choisissent le système le plus performant, pratique et simple pour se procurer un média. Si le système le plus performant, pratique et simple est BitTorrent, alors c'est ce que les gens utilisent. C'est tout bête, vraiment.
Bah oui, avec ce raisonnement on peut aussi justifier le commerce des objets tombés du camion quand il est plus simple.
Si la distribution de médias (films, livres, musique) par téléchargement légal était simple, commode, rapide et sans DRM, les gens l'utiliseraient.
Les DRM ont disparu depuis un moment sur la musique, et il est au moins aussi simple d'acheter de la musique que de la récupérer sur des sources illicites. Ca n'a pas tari pour autant les échanges illicites. Il n'y a qu'à voir dans ce fil, ce qui compte avant tout pour certains c'est que ce soit "gratuit", quitte à tordre la réalité pour le justifier.
Oui, ils feraient des copies et ce serait légitime (comme il est légitime de prêter un bouquin ou un CD). Peut-être que les volumes de vente seraient moindres, peut-être pas;
Si on te prête un livre que tu trouves vraiment bien, il y a plus de chances que tu finisses par l'acheter que si on te file une copie parfaite que tu peux garder.
mais si un business model ne fonctionne plus parce que son marché disparaît, c'est la vie.
Quand on a arrêté de tirer des charrettes avec des chevaux, ça a certainement nuit aux maquignons, aux maréchaux-ferrants et aux charretiers; on n'a à ma connaissance pas instauré de taxe sur les conducteurs d'automobiles pour compenser et maintenir l'existence d'industries devenues sans objet.
Sauf que même dans le nouveau "business model", il y a toujours besoin des auteurs et des techniciens qui vont autour pour produire l'oeuvre (le ratio auteur/techniciens dépendant du domaine). Donc ton analogie trouve ses limites.
Encore une fois, si on en parle dans le cas des biens culturels, c'est parce que par définition en tant que "médias" ils sont les vecteurs de communication avec le public, donc ils occupent le terrain sur ce sujet. Toute autre industrie obsolète meurt presque sans qu'on en entende parler (enfin ça dépend de sa taille, évidemment).
Il y avait des auteurs et des musiciens avant qu'il y ait des droits d'auteurs, et il y en aura encore quand ceux-ci auront été abolis, je ne me fais aucun souci.
Bien sûr il y en a toujours eu. C'est juste que le droit d'auteur avait permis d'améliorer la condition moyenne des auteurs. Le supprimer de but en blanc sera un retour en arrière.
Et au-delà des auteurs et du strict droit d'auteur, il faudra qu'on m'explique par exemple comment un film peut être tourné si derrière personne ne paie pour le voir.
ST
On 2013-05-26, Doug713705 wrote:
Euh... Ils ont eu quelques mairies et quand on voit le résultat, surtout au niveau culturel et associatif, ça ne donne pas envie (à ceux qui auraient encore des doutes).
Ouah, ils ont eu 2 mairies qui se sont retrouvées au ban de la société, avec tout le système contres elles. Tous les médias pour dire tout et son contraire ...
Puis c'est vrai que l'UMPS qui a TOUTES les autres mairies, le Senat, la Chambre, l'Élysé et tout le reste s'en sort tellement mieux.
Que tu le veuilles ou non, ce sont des fachos bas du front et ce n'est
Tiens, après le mot "nazi", on voit maintenant le mot "fascisme". Décidément, les points Goldwin volent bas.
Encore un mot pour le quel on a été conditionné à réagir négativement, alors même que les fascistes ont perdu la guerre. Ce qui laisserait plutôt supposer qu'ils étaient moins armés, moins violents et qu'ils n'étaient pas prets à aller aussi loin que ceux qui l'ont gagné. Ce qui peut aussi laisser penser qu'ils n'ont pas écrit l'histoire, qu'on ne leur a pas donné la parole, une tribune pour se défendre.
Mais dans les films Américains, le méchant perd toujours la guerre. Donc les Fascistes étaient forcément méchants, puisqu'ils ont perdu. Pfff, logique.
On 2013-05-26, Doug713705 <doug.letough@free.fr> wrote:
Euh... Ils ont eu quelques mairies et quand on voit le résultat, surtout
au niveau culturel et associatif, ça ne donne pas envie (à ceux qui
auraient encore des doutes).
Ouah, ils ont eu 2 mairies qui se sont retrouvées au ban de la société,
avec tout le système contres elles. Tous les médias pour dire tout et
son contraire ...
Puis c'est vrai que l'UMPS qui a TOUTES les autres mairies, le Senat, la
Chambre, l'Élysé et tout le reste s'en sort tellement mieux.
Que tu le veuilles ou non, ce sont des fachos bas du front et ce n'est
Tiens, après le mot "nazi", on voit maintenant le mot "fascisme".
Décidément, les points Goldwin volent bas.
Encore un mot pour le quel on a été conditionné à réagir négativement,
alors même que les fascistes ont perdu la guerre. Ce qui laisserait
plutôt supposer qu'ils étaient moins armés, moins violents et qu'ils
n'étaient pas prets à aller aussi loin que ceux qui l'ont gagné. Ce qui
peut aussi laisser penser qu'ils n'ont pas écrit l'histoire, qu'on ne
leur a pas donné la parole, une tribune pour se défendre.
Mais dans les films Américains, le méchant perd toujours la guerre. Donc
les Fascistes étaient forcément méchants, puisqu'ils ont perdu. Pfff,
logique.
Euh... Ils ont eu quelques mairies et quand on voit le résultat, surtout au niveau culturel et associatif, ça ne donne pas envie (à ceux qui auraient encore des doutes).
Ouah, ils ont eu 2 mairies qui se sont retrouvées au ban de la société, avec tout le système contres elles. Tous les médias pour dire tout et son contraire ...
Puis c'est vrai que l'UMPS qui a TOUTES les autres mairies, le Senat, la Chambre, l'Élysé et tout le reste s'en sort tellement mieux.
Que tu le veuilles ou non, ce sont des fachos bas du front et ce n'est
Tiens, après le mot "nazi", on voit maintenant le mot "fascisme". Décidément, les points Goldwin volent bas.
Encore un mot pour le quel on a été conditionné à réagir négativement, alors même que les fascistes ont perdu la guerre. Ce qui laisserait plutôt supposer qu'ils étaient moins armés, moins violents et qu'ils n'étaient pas prets à aller aussi loin que ceux qui l'ont gagné. Ce qui peut aussi laisser penser qu'ils n'ont pas écrit l'histoire, qu'on ne leur a pas donné la parole, une tribune pour se défendre.
Mais dans les films Américains, le méchant perd toujours la guerre. Donc les Fascistes étaient forcément méchants, puisqu'ils ont perdu. Pfff, logique.